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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
PhilippeVenturin
Deux versions à l'ancienne, Carmignola et von der Goltz, tous deux accordés à 4l5 Hz, et une moderne, Hilary Hahn. Le premier joue un vioIon de Pietro Guarneri (Venise, 1733) et un archet copie de Tourte. La prise de son, réalisée de près, en restitue la plénitude et la densité sonores ainsi que la respiration de l'artiste. Comme dans ses précédents enregistrements, notamment les Concertos pour violon du même Bach, enregistrés avec Concerto Köln (Archiv, 2013), le violoniste italien convainc par un jeu qui semble toujours décontracté et ne force jamais le trait, même dans les épisodes périlleux. L’Adagio de la Sonate n° 1, semblable à une improvisation, reste ainsi éloquent, même dans ses silences, grave mais pas solennel, encore moins plombé. On admire la netteté et la fluidité des fugues, toujours lyriques, jamais arides, tout comme le Presto final de la Sonate n' 1 qui trouve naturellement des points de respiration dans ce flot continu de doubles croches. De même, le balancement régulier des rythmes pointés de l’Adagio de la Sonate n° 3 n'a‑t‑il rien de mécanique. Dans les Partitas, il déploie un archet souple, lumineux et imaginatif (les doubles dans la n° 1) qui sait aussi faire gambiller les gigues et les bourrées que s'abîmer dans la contemplation (les sarabandes, funambulesques). Carmignola fait sonner pleinement son instrument et s'il n'est peut‑être pas le plus virtuose de ces trois solistes, il se montre assurément le plus poète. Signalons que cette version figure dans l'énorme coffret « Bach 333 » publié par Deutsche Grammophon.
Gottfried von der Goltz adopte, lui
aussi, un instrument italien, un Testore (Milan, ca. 1720), mais fait entendre
une sonorité moins épanouie, moins généreuse dans le médium. Le premier violon
du Freiburger Barockorchester n'en propose pas moins une lecture à la fois
animée et rigoureuse, soucieuse de caractériser chaque moment des Partitas.
Si ses phrasés semblent plus fragmentés que ceux de Carmignola (les mouvements
introductifs des Sonates), ils restent tenus et dépourvus de brusquerie (fugues
superbement expansives). |
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