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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Le répertoire vaste et varié des frottole , dominé par Bartolomeo Tromboncino et Marchetto Cara, a attiré plus d'un interprète par sa fraîcheur d'invention et son immédiate séduction, tout particulièrement les contre-ténors. Suivant les traces inspirées de Kevin Smith (Hyperion) et de Giuseppe Zambon (Edelweiss), Gabriel Jublin cueille son bouquet chez Caprioli, Bisan, Tromboncino et Verdelot - un auteur franco-flamand illustrant la transition de la frottola vers le madrigal du Cinquecento. Particulièrement soignée, sa lecture semble plus soucieuse du galbe de son chant (le timbre est lumineux, le soutien impérial, le phrasé ciselé) que du contour des mots. Leur profondeur poétique et leur énergie sont distanciées au bénéfice de la grâce mélodique et de la pureté du son, certes efficientes. Jublin prolonge certaines pièces par des improvisations en duo sur les poèmes des frottolistes - une pratique dont il s'est fait une spécialité avec son ensemble. Les présentes réalisations m'ont moyennement séduit. Tandis que le luthiste égrène des accords et agrégats « bien sonnants », le chanteur s'adonne à une sorte de recitar cantando dans un langage essentiellement modal, dont les formules les plus inspirées évoquent parfois le stile recitativo du premier baroque ( Quanto di me fortunate sete ). Le parcours s'achève sur un Zefiro spira à la mélodie strictement diatonique, chantée bouche fermée sur un accompagnement hypnotique, aux allures de musique relaxante ! La touchante frottola éponyme de Tromboncino paraît alors bien loin… |
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