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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques Meegens Trois voix de femmes, parfois ponctuées de cloches à main et soutenues par la vièle de Baptiste Romain (Le Miroir de Musique, Leones, Peregrina…) : un effectif minimaliste pour aller à la rencontre de moniales cisterciennes du XIIIe au XVe siècle. Des pièces grégoriennes tirées de manuscrits germaniques ou d'Europe centrale répondent à des monodies et polyphonies du Codex Las Huelgas, renfermant les chants du monastère de Burgos. Le grand écart géographique - atténué par l'unité liturgique du programme - et l'incompétence de la notice française faisaient craindre le pire. L'écoute réserve une bonne surprise : des voix droites et claires, d'une précision magistrale dans le grégorien à l'unisson comme dans les polyphonies de Huelgas, délicatement ciselées (O Maria Virgo Davitia , Mater patris et filia …). Une musicalité et une technique splendides, pour un résultat somptueux mais sans grande personnalité. L'interprétation ne prend pas de risques, et se cantonne à une expression lisse et planante, en demi-teinte. Le plain-chant tardif devient de plus en plus lent et mesuré au fil des siècles : l'Ensemble Gilles Binchois cherchait minutieusement à reconstituer le rythme des monodies du XIIIe siècle d'après les indications du manuscrit de Las Huelgas (« Fons Luminis », cf. no 671 ). Per-Sonat livre un grégorien intemporel, et se concentre sur la fluidité des phrasés - d'une exécution admirable, mais interchangeable. |
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