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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Pour donner vie au Dramatic Opera qu'est King Arthur, il faut un esprit d'équipe à même de transcender sa forme éclatée faite de danses, d'arias, des fameux masques, sans parler des quelques interventions parlées. On n'y attendait pas forcément Lionel Meunier, dont le noyau discographique est la musique sacrée de Bach et Buxtehude. Bonne nouvelle: le chef aborde l'ouvrage avec un réel sens du théâtre et semble se faire une idée nette de chaque page, optant pour des tempos parfois surprenants, dans la lenteur (choeur « See we assemble « ) comme dans la précipitation (prélude à la Scène du froid). Il obtient par ailleurs d'un effectif soudé le rebond nécessaire pour relancer les rythmes ternaires. Le joyeux babillage des flûtes à bec offre un contre-chant idéal au contrepoint plus strict qui régit les parties de cordes, magnifiquement phrasées. Dans l'ensemble, le plateau se plie de bon coeur au tactus imposé par la fosse, même si le dernier acte aurait pu creuser des contrastes plus shakespeariens entre le trivial («Your hay it is mow'd », peu grisant) et le sublime (Venus assez pâle dans « Fairest isle»). On y remarque, à des niveaux différents, les mêmes tailles et prodiges des troupes réunies par Gardiner (Erato, 1984) et Christie (Harmonia Mundi, 1995), l'inoxydable version de Pinnock (Archiv, 1991) conservant notre préférence. Pour nous consoler d'un Génie du froid hélas sans charisme, il y a les strophes de Sophie Junker en Cupidon, dont chacune des flèches décochées vous va droit au coeur
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