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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Et si le secret Retour d'Ulysse était, de la trilogie de Monteverdi, « le plus convaincant et le plus émouvant des trois » ? C'est l'avis auquel se range John Eliot Gardiner. Partisan de la version en trois actes, là où René Jacobs lui préfère celle, plus équilibrée, en cinq, et à une distribution totalisant sept ténors, le chef britannique ne choisit pas la facilité. Sa vraie originalité est l'unité supérieure dans laquelle il fond ces prétendues antinomies en vertu d'une direction souveraine. Il y a non seulement le poli instrumental des English Baroque Soloists, avec un continuo garni de six luths, et le sens du rebond dans les ritournelles, la grandeur tragique du bien nommé Monteverdi Choir, mais aussi un véritable esprit de troupe, où chaque style vocal trouve sa juste place. À Lucile Richardot revient le cantar d'affetto qui porte l'angoisse de Pénélope à incandescence. Grâce à son timbre gynandre et à son art d'interprète, le personnage mord à des vérités neuves et bouleverse la discographie. Furio Zanasi campe quant à lui un Ulysse plus rhéteur que séducteur, dont l'indéniable présence scénique ne peut masquer, hélas, de hasardeuses vocalises. Comprimari à l'avenant avec une mention particulière pour la vis comica irrésistible de Robert Burt en Iro. |
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