Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Il serait sans doute sage de ranger les scrupules du critique pour afficher devant le nouvel album l'enthousiasme du prosélyte. Un album d'autant plus précieux dans ce contexte qu'il nous révèle l'état original du Venite exultemus en 1701 (Skidmore donnait la version remaniée) ainsi qu'un Dominus regnavit de 1704, inédit mais particulièrement apprécié en son temps. Est‑ce l'appel aux anges de l'avant‑dernier numéro (« Adorate eum») qui lui a valu d'être programmé plus de cinquante fois au Concert spirituel ? Chantal Santon‑Jeffery ne s'y distingue ni par sa grâce ni par la flexibilité de son phrasé, mais elle n'est pas la seule soliste en méforme. Pensent-ils faire noble figure en s'affichant si sérieux et crispés ? Lisandro Abadie, que nous avons souvent admiré jusqu'ici, fige l'appel du De profundis dans une autorité sèche, et Reinoud Van Mechelen se montre curieusement tendu dès l'exigeant « Praeoccumemus faciem ejus » du premier motet. Leurs ensembles dans le De profundis (plages 11 et 15) sont péniblement bâclés ‑ s'il faut appeler un chat un chat. Avec l'appoint d'un petit Collegium Marianum court en basses, plus généreux d'articulations que de pâte sonore, Olivier Schneebeli sait tenir ses troupes dans un répertoire qu'il connaît comme personne, mais qu'il aurait gagné à peaufiner en studio. Son album de 2001, sans être immaculé, bénéficiait d'un orchestre plus majestueux, de solistes moins engoncés, et donnait le sentiment d'une tout autre aisance. Plusieurs moments de grâce, tous venus du choeur, n'inversent pas pas un tableau où l'effort pèse sur l'inspiration. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews