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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin
Il
ne reste que très peu de chose de l'oeuvre pour clavier de Reincken. Cet élève
de Scheidemann était semble-t-il moins préoccupé par la gravure de ses
compositions que par la création de l'Opéra de Hambourg et une carrière
d'organiste et de pédagogue. Plusieurs copies manuscrites, dont certaines furent
recueillies par Johann Christoph Bach (1671-1721, le frère aîné de Johann
Sebastian), permettent de se faire une idée de ce maître du stylus
phantasticus et de la variation pour clavier. A ce faible corpus d'une
douzaine de pièces, Clément Geoffroy joint la toccata en la majeur
couramment attribuée à Purcell, et un Suite en la mineur à la paternité
encore incertaine.
L'exceptionnelle luminosité de la copie de Ruckers réalisée par Emile Jobin
semble particulièrement inspirer le jeune interprète. Sa remarquable aisance
sert une musique à la virtuosité ambitieuse jusque dans des danses (courante en
do ) déclamée avec une impressionnante conviction. Le caractère un peu
sentimental de l'allemande en d o et des délicates sarabandes montre
Reincken sous un jour flatteur et séduisant. La franchise de ton qui émaille
d'épatantes variations sur Die Meierin éclaire au mieux la techniqu e
d'un compositeur qui évoque maintes fois Buxtehude. Le naturel de
l'ornementation, le plaisir évident de rajouter fusées et traits spirituels
contribuent à la réussite de ce premier récital plein de panache. |
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