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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia Capté en concert, le programme suit d'assez près celui des grandes cérémonies du rite luthérien d'Allemagne centrale, notamment celui de Wolfenbüttel (1569), qui prévoit la participation des fidèles dans les chorals. Nous avons droit à un flamboiement concertant, comme dans Puer natus in Bethlehem où les volutes des solistes alternent avec de vibrants élans choraux et les éclats vigoureux de l'orgue, ou dans les vocalises très montéverdiennes du Gloria . McCreesh varie d'ailleurs au maximum les effectifs. De magnifiques idées nous touchent comme celle de confier l'hymne d'avant prêche qui évoque les bergers à de jeunes Pages du Centre de musique baroque de Versailles, installés au sommet de la tribune derrière l'autel. Le petit orchestre (cinq cordes où des violes relaient parfois les deux violons, un continuo pléthorique) s'élargit souvent aux flûtes et aux cuivres (cornets, cromornes, sacqueboutes et trompettes), disséminés en différents endroits pour ajouter à l'éclat. L'ordinaire de la messe, épître et Evangile, échoit aux solistes du G abrieli Consort. Celui-ci, souvent renforcé pour les chorals par les Chantres du CMBV est d'un allant, d'une cohésion exceptionnels. Le Sanctus (parodie d'un hymne de Luther à cinq choeurs) est d'une enivrante beauté. Les caméras saisissent avec justesse les attitudes des chanteurs et instrumentistes. Bref, c'est somptueux. McCreesh ayant exploité tout le potentiel de spatialisation de la nef, on se demande pourquoi nous n'avons droit qu'à une bande son stéréo quand le multicanal aurait donné une vision plus fidèle de ce concert de décembre 2017. |
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