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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
David Fiala L'intégrale des dix-huit messes de Josquin par les Tallis Scholars, initiée en 1987 et relancée en 2008, sera-t-elle bouclée pour le cinq centième anniversaire de la mort du maître ? Peter Phillips garde quelques sommets sous le coude (Hercules Dux Ferrariae, Faisant regretz), et livre ici un volume partagé entre un essai de jeunesse et un chef-d'oeuvre du mitan de sa carrière. La Missa Gaudeamus témoigne d'un art à pleine maturité. Si le Gloria et le Credo brodent autour du ténor, déroulant l'intégralité d'un plain-chant à la Vierge en valeurs lentes, le reste de la messe (dont ses passages les plus saisissants) manipule jusqu'au vertige ses six premières notes ascendantes et leur demi-ton aigu (sol , la , la , mi , fa , mi), à la manière des messes les plus tourbillonnantes sur ce genre de motifs ( La Sol Fa RéMi ). Le thème de l'autre messe est légitimement moqué comme la chanson la plus idiote de l'histoire, pour son indigence mélodique ( mi-mi-ré-ré-do ) et l'obscénité de son texte. Dans ce qui est probablement sa première messe, le futur « prince des musiciens » ne fait pas grand-chose du thème farcesque de L'Ami Baudichon , peut-être choisi pour sa dimension provocatrice. Son contrepoint n'en est pas moins déjà fluide et énergique. Ce que partagent les deux oeuvres, ce sont des tessitures identiques, avec une ligne ½ supérieure assez tendue, deux voix médianes rapprochées, entre alto et ténor aigu, et une partie de baryton. Dans cette disposition, les Tallis Scholars régalent par leur son limpide sous une direction rythmique n'ayant peut-être jamais aussi brillamment combiné l'énergie qui fait bondir les syncopes et la souplesse qui permet de garder le fil. L'exaltation des fins de sections tourne à la danse vocale (conclusion exubérante du Credo de L'Ami Baudichon), dans une densité sonore captivante. Inutile de dire que les quelques versions antérieures sont balayées. Et donc bientôt, l'apothéose finale ! |
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