Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia Cinq psaumes au total, tous conçus pour une voix soliste et un petit ensemble dont se dégage régulièrement un violon volubile. Letzbor remplit admirablement ce rôle qui rattache Rupert Ignaz Mayr à l'école de Schmelzer et Biber. Des quatre autres chanteurs solistes, la basse Gerd Kenda est le plus convaincant : voix impressionnante de profondeur, aisance technique et bonne implication dans son dialogue avec l'archet de Letzbor. Attention, contrairement à ce qu'indique la notice, le Nisi Dominus qu'il interprète est en plage 2 tandis que le Confitebor (plage 4) revient à un ténor au timbre un peu lourd mais efficace dans les affects et les ornements. Le soprano garçon qui ouvre le disque pâtit d'une émission plus étriquée et peine dans les vocalises. Un alto stylé complète le plateau qui, tout compte fait, sert bien la musique efficace et contrastée de Mayr, d'une couleur très italienne telle qu'on l'appréciait alors à Vienne et Salzbourg. Chaque psaume enchaîne rapidement de brèves cellules mélodiques et rythmiques avec des récitatifs, des ariosos, des arias succinctes et des conclusions enjouées. Le voisinage des volutes du violon et du chant est pour beaucoup dans le plaisir que procurent ces cinq psaumes à la spiritualité extravertie. Seul le Confitebor doublonne avec le florilège consacré en 2006 à Mayr par ORF. On y entendait entre autres un mini-oratorio qui donnait une image plus théâtrale de Mayr. Mais le disque de Letzbor suffira à prendre la mesure d'un talent à tort dédaigné par le disque. Et la prestation d'Alois Mühlbacher devrait vous combler. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews