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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Andrea De Carlo, qui poursuit là son « Stradella Project » en association avec les festivals de Viterbo et de Nepi et l'éditeur Arcana, entre enfin à l'opéra après une cantate et trois oratorios. Le plateau réuni pour cette histoire « de cape et d'épée » nous ravit : Emöke Barath incarne une Doriclea à la fois ardente et tendre, déchirée entre devoir et passion. Le chant élégiaque de Xavier Sabata sied parfaitement à Fidalbo, cet amoureux contrarié. Son rival potentiel est campé par un ténor au timbre nasal, Luca Cervoni, malgré tout capable de tendresse dans les duos avec sa véritable amante, Lucina (radieuse Giuseppina Bridelli). Les personnages secondaires sont finement dessinés : le baryton Riccardo Novaro prête une diction incisive à un insidieux courtisan, et le timbre troublant de Gabriella Martellacci, contralto grave pour une servante jalouse, contraste utilement la palette. Deux excellents violons tracent leurs ritournelles tandis qu'un groupe opulent de sept continuistes nourrit le théâtre sous la direction énergique et souple d'Andrea De Carlo. Le maestro souligne la qualité des récitatifs, qui ont conservé la grâce mélodique et l'intensité de l'école vénitienne (Cavalli n'est jamais très loin), et laisse s'épanouir la dimension lyrique des airs. On ne boudera donc pas le plaisir qu'il y a à découvrir cette oeuvre emblématique d'une période de transition, entre dramma per musica et opera seria « à numéros ». Vite, la suite ! |
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