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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Vincent Genvrin Oeuvre unique de Correa de Arauxo, la Facultad organica (1626) demeure une des plus belles productions du Siècle d'or espagnol, avec sa collection de Tientos d'une expression farouche et mystique. Francesco Cera présente une judicieuse anthologie de cet immense recueil dont la meilleure part consiste en de volubiles solos, parfois doubles, de dessus ou de basse. Conçus dans une totale liberté formelle et rythmique, ces Tientos sont pour la plupart d'une seule coulée, sans le compartimentage caractéristique du premier baroque. L' interprète excelle à « tenir » ces développements d'une longueur inhabituelle. Sans nervosité aucune, il nous conduit de manière implacable vers un horizon qui paraît s'éloigner à mesure, grâce à sa maîtrise absolue d'un discours où dissonances et diminutions virtuoses se relaient sans trêve jusqu'à l'accord final. L'instrument historique choisi répond à un type courant à l'époque du compositeur. On remarque l'absence de « chamades », ces rutilantes trompettes horizontales qui n'apparaîtront qu'à la fin du XVIIe siècle, et même de tout jeu d'anches. Malheureusement cet orgue, outre qu'il souffre de quelques tuyaux désaccordés (peut-être en raison de leur antiquité), est enregistré d'un peu trop près, accentuant l'inflation d'aigus qu'engendre un diapason très élevé. Petit inconvénient au regard d'une interprétation qui nous mène plus loin que celles, déjà admirables, de Bernard Foccroulle (deux anthologies) et Andrés Cea (intégrale en cours), ou du brillant mais un peu froid Robert Bates (intégrale). Ce florilège en deux CD permet d'entendre les pièces les plus connues et quelques-unes qui le sont moins : une occasion idéale pour découvrir Correa de Arauxo.
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