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Classica # 209 (02 / 2019)
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NoMadMusic
NMM053



Code-barres / Barcode : 3700750930585

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Analyste:  Philippe Venturini

Sur la partition, éditée en1724, Fran­çois Couperin précise que les Goûts‑Réunis ou Nouveaux Concerts qu'accompagne L'Apothéose de Corelli, sont « à l'usage de tous les sortes d'instruments de musique ». La recherche du contraste et de la variété chromatique incitent les interprètes à déployer une panoplie de flûtes, violons et autres cordes: Savall (Astrée, 1985), Gardiner (Erato Musifrance, 1988), Pierlot (Mirare, 2010), Amandine Beyer (Harmonia Mundi, 2014). En 1987, pourtant, Christie et Rousset y préféraient le dialogue de deux clavecins (HM). Le compositeur valide d'ailleurs cette pratique dans l’Avis de L'Apothéose de Lully, signalant qu'il s'y adonne « dans sa famille et avec (s)es élèves et avec une réussite très heureuse ».

Olivier Baumont et Béatrice Martin, rejoints par le théorbe de Claire Antonini, leur emboîtent le pas et ont choisi les deux instruments historiques du Château de Versailles, enregistrés ensemble pour la première fois : un Ruckers de 1628, richement décoré, et un Blanchet de 1746, rouge et noir. Les deux artistes prennent un plaisir manifeste à faire sonner ces deux clavecins aux sonorités bien distinctes comme à adapter le ton au récit : la volupté du sommeil (Corelli), le vrombissement de la Rumeur souterraine, la grandeur de Apollon persuade Lulli et Corelli. Pas un instant les vents et autres archets ne sont regrettés pour chanter ces apothéoses.

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