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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Paul de Louit Est‑il fair‑play de confronter un organiste français jeune et surtout connu comme compositeur, sur un petit orgue contemporain de région parisienne, à l'autorité mondiale qu'est Harald Vogel, sur les plus beaux orgues historiques d'Allemagne du Nord, de Suède et du Danemark ? Oui, car voici deux options opposées crânement défendues. Non seulement Jacques Pichard varie sur son orgue de Nanterre d'attrayantes et justes couleurs, plenums ou solistes, mais il y trouve un toucher fin, au détaché élégant, qui dynamise un discours chambriste. Les surprises de texte se comprennent à la lumière des recherches dont il rendait récemment compte dans Orgues nouvelles. Une différence d'expérience se sent néanmoins dans les finitions: quelques transitions abruptes, des ornements flous, d'hétéroclites placages autour d'un concept d«image du père » qui tient plus de la thèse que du programme. La soprano Cécile Côte et la mezzo/violoniste Saskia Salembier sont convoquées pour des morceaux occasionnels isolés de leur contexte... Un petit bémol donc, au fil de l'écoute, à notre enthousiasme initial pour ce disque très recommandable. Rien au contraire que de suprêmement tenu dans l'anthologie puisée par Harald Vogel dans son intégrale des années 1986‑1993 : compositions de jeunesse presque toutes tirées d'un même manuscrit, certaines (dont la Toccata en ré mineur) fraîchement réenregistrées à Norden. L'imposante radicalité de Vogel ne nous inspire pas d'autres mots que ceux de Gaëtan Naulleau, à la reparution de l'intégrale (cf. no 554): « La mobilité qu'il trouve dans la masse sonore marque l'art d'un maître. La diction amidonnée des chorals ornés, la volonté d'inscrire dans un grand geste les contrastes et ruptures propres au stilus fantasticus et, plus généralement, un certain dogmatisme du ton pourront déconcerter, mais pour peu qu'on y prête une oreille attentive, on entendra une éloquence puissante dans le cadre sévère que s'impose Vogel. » |
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