Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 674 (12 /2018)
Pour s'abonner / Subscription information


Etcetera
KTC1630




Code-barres / Barcode : 8711801016306

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Denis Morrier

Père fondateur de la Seconda prattica aux yeux de Monteverdi, le « divin Cyprien » compte parmi les figures les plus influentes du Cinquecento. Flamand très tôt installé dans la péninsule, il fut un compositeur emblématique de la fameuse chapelle de Ferrare. C'est chez lui que le musicologue Leo Schrade trouvait « la clef du développement tout entier du madrigal italien après 1550 ».

Le vergine constituent son « grand oeuvre » : sur un cycle de stanze spirituelles où Pétrarque célèbre les vertus de la Vierge, il élabore une composition mosaïque au contrepoint visionnaire. En introduisant de suaves dissonances et autres figures de styles, il trace les chemins d'une nouvelle modernité ‑ ses élèves Luzzaschi et De Wert, puis Marenzio et Monteverdi retiendront la leçon.

Il y a trente‑six ans déjà, le Hilliard Ensemble offrait à ce recueil fameux une gravure qui nous comble (H M). Ce n'est pas ce concert, capte en 2017 dans une acoustique inconfortable et grevé de bruits parasites, qui lui fera de l'ombre... Erik Van Nevel semble s'être inspiré des interprétations de son oncle Paul: pour égayer et densifier les voix par trop septentrionales (et non exemptes de raideur) de ses cinq chanteurs, il leur adjoint trois violes, une flûte (excessivement présente) et un clavecin (disons étincelant). Il y gagne une dynamique impressionnante, en particulier quand son geste souple porte l'ensemble à son plenum sonore, encore amplifié par la réverbération. Le résultat est néanmoins brouillon : le texte se perd dans une trame polyphonie massive, d'où jaillissent parfois un ou deux traits de chanteurs, suscitant des fulgurances déséquilibrées.

En guise d'intermèdes instrumentaux, Van Nevel a introduit diverses « mises en tablature » des polyphonies au clavecin, ainsi que des diminutions à la flûte, d'après les variations fameuses sur Ancor che col partire. Dans une fastidieuse introduction, une voix ténébreuse énonce les diverses qualifications de la Vierge, tandis que le clavecin tente de faire entendre sa paraphrase des thèmes de Rore ‑ sinistre litanie, aussi peu poétique qu'efficiente.


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)
Livraison mondiale

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)
Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews