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Diapason # 674 (12 /2018)
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CPO 5552072




Code-barres / Barcode : 0761203520725

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Philippe Grosperrin

Des raisons financières n'ont pas permis que la résurrection de cette Fidèle Alceste en 2016 à Hambourg, où elle tint l'affiche de l'Opéra de 1719 à 1723, donne lieu à une intégrale. Ira Hochman, qui a établi la partition, propose donc une sélection astucieuse, sur la base de l'état primitif de l'oeuvre. Saxon de naissance, Schürmann avait succédé en 1707 à Reinhard Keiser comme compositeur officiel à la cour de Brunswick‑Wolfenbüttel, et c'est là que son Alceste fut créée (il y chantait lui‑même Admète). Quinze airs en italien d'origines diverses furent insérés lors de la reprise sur la scène du Gänsemarkt ‑ aucun ne figure ici.

Dommage pour l'amateur des bigarrures hambourgeoises, mais il faut saluer la manière dont Ira Hochman cultive les « goûts réunis » dont procède cet opéra. Comme bien d'autres en Allemagne à l'époque, Die geireue Alceste aménage un livret de Quinault pour Lully, celui de 1674 en l'occurrence : mêmes personnages (plus Hippolyte déguisée à la conquête d'Hercule) et situations analogues (mais le suicide d'Alceste a lieu sur scène). L’ensemble sert remarquablement une musique toujours expressive, qui combine récitatif alerte et monologues en accompa-gnato, lyrisme à l'italienne (avec violoncelle obligé pour le roi) et choeurs (la pompe funèbre est ici réduite), gravité orchestrale et mouvement de la danse (dès l'Ouverture, superbe). Si l'aria a due des adieux séduit tant, c'est grâce au sentiment général de la pulsation et du port de la phrase.

En dépit de leur zèle et d'un chant toujours vivant, les solistes n'offrent pas une qualité aussi flatteuse. Les trois sopranos sont sans doute trop parentes dans la verdeur, mais Céphise a du caractère et Alceste de la sensibilité dans l'étroitesse de sa palette. Le contre‑ténor chargé d'Admète, lui, se tire assez adroitement d'une tessiture hybride dans son étendue. Toujours est‑il que le charme dispensé par cette heure d'extraits fait regretter le reste, et avive le désir d'en entendre davantage de l'auteur d'opéras comme Télémaque ou Henri l'Oiseleur.


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