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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Ramin
Elle la modifie aussi peu que possible, mais les octaviations inévitables ne profitent ni à la grâce du cantabile ni à l'intelligibilité de l'harmonie. Le dialogue s'installe dans une retenue feutrée. Le déficit de soutien (néfaste au timbre et à l'intonation) et les maniérismes du phrasé ne passent pas la rampe. Quant à la sonate en trio pour orgue, on y préfère nettement les versions pour violon et flûte à bec de Musica Pacifica (Sony « Veritas », 1996) et du Palladian Ensemble (Linn, 2005). Côté sonates authentiques, la proposition fera peu d'ombre à François Lazarevitch (Alpha), Barthold Kuijken (Accent), ou Linde Brunmayr‑Tutz (ORF). Dans la sonate en si mineur, le Presto trahit les limites techniques de la flûtiste, et les sons enflés dont elle fait un outil expressif de prédilection rappellent les systématismes d'un temps révolu. De son côté, le pragmatique Alessandrini remplit le contrat sans chercher midi à quatorze heures. Changement de partenaire et d'éditeur pour un « Cross‑Dressing ». L’archet agile d'Enrico Gatti apporte poids et couleurs à des adaptations plus convaincantes. Et certes moins contraignantes, quand par exemple le violon s'approprie (en sol mineur) la partita pour flûte seule. Mais les temps forts sont bien les deux sonates pour viole et clavecin, dont la partie octaviée tombe sans un pli au violon: elle gagne chez Gatti, en se libérant de la teinte nasale propre à l'aigu de la viole, une volubilité et une séduction inédites. On admirera notamment l’Adagio de la BVW 1029, qui ne fait pas regretter un instant la version originale. Ses accents déchirants inspirent un Gatti en grande forme, mais laissent le claveciniste de marbre. Avis aux violonistes : une piste fructueuse s'ouvre ici ! |
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