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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Paul Greveillac L’écoute de ce disque s'ouvre sur une promesse, autant que sur un doute. L'interprétation est mesurée. Un rien distanciée. Il y a le choix d'un tempo qui décante. On a pourtant la sensation d'être en apnée. Peut‑être une prise de son moins proche eût‑elle permis de respirer mieux? Elle permet, cela dit, de profiter d'une belle copie de Ruckers, à deux jeux, de Philippe Humeau. Les oeuvres de deux illustres disciples de Sweelinck réunies sur ce disque varient de tempo et de caractère. Il y manque toujours un peu de chaleur pour entraîner. Toujours un peu de profondeur pour émouvoir On eût aimé plus de rubato, pour un propos plus versatile, concertant, éloquent. On eût souhaité un sourire moins forcé quand il s'agit d'être gai comme dans, par exemple, les variations de l'Allemande « Also gehts, also steht's». Une compagnie empreinte d'honnêteté, plutôt que de bienséance. On reste un peu à l'écart. Dans la Pavana Lachrymae de Scheidemann, écho orné de Dowland, c'est une voix de circonstance qui s'adresse à nous. Elle manque d'incarnation. Elle a quelque chose de mécanique. C'est l'intellect qui analyse et non pas le coeur qui bat. La pavane ne pleure déjà plus: elle se ressouvient, vaguement, de ses larmes. L’interprète a les défauts de ses qualités. Ainsi l'élégance neutre, pleine d'une mélancolie froide, sert‑elle le Cantilena Anglica Fortunae de Scheidt. L’écoute de ce disque avait débuté sur une promesse et sur un doute. Elle se termine de même.
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