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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Paul Greveillac « Himmelmusik » (Musique des cieux) regroupe des pièces sacrées et profanes de compositeurs baroques allemands, avant et jusqu'à Johann Sebastian Bach. Mais on ne peut se défaire de l'impression que ce disque propose, en fin de compte, deux programmes: celui de la soprano Céline Scheen et celui du contre‑ténor Philippe Jaroussky. Entre les deux, Christina Pluhar semble se positionner surtout en arbitre. Le disque réserve toutefois quelques beaux moments. On relèvera notamment le lamento célèbre Ach, dass ich Wassers gnug hätte de Johann Christoph Bach, Kommt, ihr Stunden, macht mich frei d'Erlebach, ainsi que Komm, süsser Tod, komm, sel’ge Ruh! de Bach. Ces pièces sont portées par l'expressivité délicate de Philippe Jaroussky. Le contre‑ténor est sans appel le meilleur atout de ce disque. On peut en revanche être moins convaincu par l'implacable projection de voix de Céline Scheen, son vibrato systématique, qui dépourvoient les pièces de leur couleur intimiste et les ancre, déjà, dans l'opéra. Pour illustration: lch suchte des Nachts in meinern Bette de Crato Bütner et O amantissime sponse de Christian Ritter. Du côté de l'ensemble instrumental, on peut imaginer, malgré le foisonnement des cordes, davantage de contrastes. On imagine le feu de la Chiaccona a 4, anonyme, prise en main par Hespèrion XXI... Et le sourire qui vaincrait sur notre visage.
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