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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Paul Greveiliac Ce programme est une invitation au voyage amoureux. Il est centré sur le Cantique des cantiques mis en musique par Melchior Franck dans ses Geistliche Gesänge und Melodeyen (1608). De ces dix‑neuf motets, Voces Suaves en retient huit, mis en regard avec des extraits de la Musica boscareccia et des Diletti pastoralide Johann Hermann Schein. Deux motets du Quatrième Livre de Palestrina, ornés et confiés aux seuls instruments par Giovanni Bassano et Luigi Zenobi, et une Passameza de Valentin Haussmann servent d'intermèdes entre ces virtuosités vocales. Complicité dans le duo entre l'orgue de Jörg‑Andreas Bötticher et le cornet de William Dongois, ravissements infaillibles de la violoniste Plamena Nikitassova, archet de feuille morte, langueur de pavane, fraîcheur d'un dialogue vioIon‑cornet dont on devine qu'il pourrait durer toujours. L’enregistrement est servi par une complémentarité exceptionnelle des voix qui permet le fleurissement passionné des madrigalismes (influence de l'Italie sur cette musique allemande), sans entraver la lisibilité du contrepoint, ainsi que par des instrumentistes souverainement élégants, au service de l'ensemble. Dans ce programme, où sacré et profane se rencontrent, se mêlent, on pourra peut‑être regretter que le second l'emporte sur le premier; la légèreté du badinage sur la douce gravité de l'amour. Le disque, d'ailleurs, dans son savoirêtre, se clôt sur un trait d'humour ravissant plutôt que sur un forte démonstratif. « Nichts. »: rien. |
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