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Classica # 206/ (10 / 2018)
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Château de Versailles Spectacles
CVS001




Code-barres / Barcode : 3770011431007

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Analyste:  Philippe Venturini

En 1981, le jeune ensemble de William Christie enregistrait Les Arts florissants (Harmonia Mundi). C'est d'ailleurs l'unique version de cette
« idylle en musique » destinée aux musiciens de Mademoiselle de Guise. Durant trois quarts d'heure, elle réunit les figures allégoriques de la Musique, la Poésie, la Peinture et l'Architecture pour célébrer la fin du confit militaire et le règne de la Paix que vient contester La Discorde. 

Alors que Les Arts florissants conservaient à la pièce de Charpentier son usage domestique, Gaétan Jarry et son Ensemble Marguerite Louise pensent théâtre, grande scène et effets sonores. Le choeur et l'orchestre comptabilisent ainsi une quarantaine de musiciens et la tôle fait gronder l'arrivée des Furies. Malgré cet équipage, ces Arts florissants déploient leurs sortilèges avec légèreté et affichent leur caractère avec justesse. La Musique (Maïlys de Villoutreys) se montre d'emblée voluptueuse et la Poésie (Virginie Thomas) gracieuse. On apprécie le soin apporté au français tout comme l'évolution de ce drame de poche (la menace de la Discorde et sa punition par Jupiter) mais on aurait pu espérer une prise de son plus homogène. La Couronne de fleurs, déjà enregistrée deux fois (Amarillis, Ambroisie, 2004, et Boston Early Music Festi­val, CPO, 2013) appelle les mêmes commentaires et dispense les mêmes plaisirs.

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