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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Chez Alpha, on aime façonner des objets baroques originaux... quitte à s'émanciper des partitions et susciter concomitamment l'ire des gardiens du temple. Mais si les démarches artistiques sont contestables, les résultats discographiques s'avèrent plus souvent réjouissants (Simon‑Pierre Bestion et sa Tempête) que décevants (« Gypsy Baroque » de Vittorio Ghielmi, voir Classica no 202). La faute en revient parfois à un programme trop relâché pour masquer les inconséquences du « concept ». Rien à blâmer, a priori, dans ces « Songs & Danses» mêlés de la plume de l'Orphée britannique, si ce n'est l'agencement composite et la conception instrumentale univoque. Le très estimable Tim Mead chante les ornements fleuris qui lui ont été concoctés par François Lazarevitch sans grande conviction. Idiomatique dans une chanson écossaise, émouvant dans «O Solitude», le contre‑ténor ne peut dispenser le même rayonnement qu'un soprano dans «Fairest isle » et sauver « What power art thou » (expédié en 2'46), qui devrait rester l'apanage des (baryton-basses), du burlesque. Les plages instrumentales, où prédomine le principe du ground, sont jouées avec l'alacrité et la cohésion requises par les Musiciens de Saint‑Julien et un Justin Taylor en grande forme. Quant à la surexposition délibérée des vents (flûte, hautbois et basson) à la manière d'une musette, elle tourne à la longue en défaveur de la musique complexe et subtile de Purcell, qui ne sort pas davantage grandie de ce découpage en tranches.
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