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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine
Après un crossover remarqué avec la chanteuse Rosamary
Standley Helstroffer excelle à traverser les frontières entre le répertoire baroque et ses propres compositions. Le début de CLAN, par exemple, reformule le foisonne-ment et la liberté improvisatoire que son jeu cultive chez Piccinini ou Kapsberger. La suite de la pièce montre l'énergie qu'il peut déployer, dans une espèce de frénésie qui fait pendant à l'explosive et jubilatoire Corrente VI sopra l'alemana de Piccinini. Maître d'une perpétuelle verve rythmique, le théorbiste dialogue avec le menuet de la Suite pour violoncelle no 1 de Bach... mais à cinq temps. Si certaines transitions font sursauter (celle qui mène à Comme un beffroi donne l'impression de passer dans un autre monde sans y avoir été préparé), la plupart des pièces créent des univers qui se font écho. En écoutant la première Gnossienne transcrite pour théorbe, on en goûte les résonances et les tournures doucement orientalisantes. Dans Thanks Toumani, Helstroffer « imagine le théorbe métamorphosé en kora », instrument d’Afrique de l'Ouest ; avec le bottleneck dans Vos luths, il suggère l'Inde; partout, la sonorité est choisie avec art, et les timbres bénéficient d'un soin constant que restitue avec splendeur la prise de son chaleureuse d'Alban Sautour. Pour qui est réceptif à ces mondes croisés et n'a rien contre les harmonies parfois suaves, cet hédonisme séduisant exhale une douce poésie. |
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