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Diapason # 673 (11 /2018)
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Alpha
ALPHA396




Code-barres / Barcode : 3760014193965

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean‑Luc Macia
 

Une bonne idée mais une franche déception . Bonne idée, car cet Opus 7 publié à Londres en 1748 (sans doute pour servir d'intermèdes à des opéras) n'a guère suscité de disques : des extraits par Kuijken (DHM) et La Stagione Frankfurt (Capriccio), et pour seule intégrale, l'album de lona Brown avec St Martin‑in‑the‑Fields (ASV). L’Opus 3 ou l'Opus 5 d'après des sonates de Corelli ont eu plus de chance. Or ce sont des partitions assez novatrices : l'écriture à huit parties suit en principe la répartition entre le groupe de solistes et le ripiéno, mais Geminiani s'émancipe de ce cadre propre au concerto grosso pour « combiner ou séparer continuellement les parties de manière imprévisible » (Rudolf Rasch). Soit une texture complexe que le Café Zimmermann éclaire à certains moments en ajoutant deux flûtes et un basson.

Nous attendions des merveilles d'un ensemble aussi brillant que le Café Zimmermann, aussi curieux d'expérimentation, aussi souvent loué dans de telles pages. Les concertos d’Avison, publiés à Londres quatre ans avant l'Opus 7 de Geminiani, lui valaient, par exemple, un Diapason d'or en 2003. Mais la formation a-t‑elle suffisamment mûri son nouveau projet ? Si Pablo Valetti, fidèle au poste de premier violon depuis la création de l'ensemble il y a vingt ans, et Céline Frisch, au clavecin, veillent à un travail soigneux, ils nous laissent trop entendre... ce travail, ces intentions, ces phrasés notés aux crayons sur la page. On s'étonne, connaissant leur exigence, de voir passer quelques approximations (des enchevêtrements de lignes incongrues, par exemple dans le finale du Concerto no 1). Cela manque parfois de respiration (la fugue, plage 2), d'aisance, de tension après les débuts de mouvement démarrant au quart de tour (Concerto no 3). Le lyrisme n'est à l'ordre du jour ‑ dommage pour le merveilleux Andante du Concerto no 4, plombé par un geste terriblement vertical. Et que tout cela est sérieux ! Le Concerto no 2 sort du lot, mais n'insistons pas: le Café Zimmermann nous doit une revanche.


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