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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin
Projet d'envergure
étalé sur plusieurs années, la nouvelle intégrale des quatre livres pour
clavecin de François Couperin s'articulera autour de différentes thématiques qui
primeront sur le parcours chronologique respecté par la plupart de ses rivaux
(désormais nombreux: Ross, Gilbert, Verlet, Spieth, Rousset, Baumont, Borgstécle,
en attendant Carole Cerasi cet automne). La première livraison se place sous
l'emblème du théâtre, et invite la violiste Isabelle Saint‑Yves dans La
Couperinète, musette d'une grâce infinie qui évoque quelque scène champêtre
de Watteau. Accueillir des musiciens amis, pour des incursions vers les oeuvres
vocales et chambristes, doit être une autre originalité de cette aventure. Sa diversité de « touche », comme on le dirait d'un peintre, trouve ici un traducteur aussi à l'aise dans là virtuosité teintée d'esprit (« Désordre et déroute de toute la troupe » dans la Ménestrandise, L'Etincelante) que dans la confidence la plus touchante, notamment les graves inquiétudes de La Ténébreuse et de La Lugubre. Exempt de clichés comme de maniérismes, le discours rend compte d'une mélancolie sous‑jacente que seuls quelques interprètes élus parviennent à suggérer. Dans le Réveil‑matin, le réjouissant va‑et‑vient entre la décontraction rêveuse et les assauts excités est mis en perspective avec beaucoup de tact. L’ornementation de la vive Espagnolète se fond dans une matière sonore ample, et qui ne pèse jamais sous les doigts de Cuiller. Toujours admirable, son toucher sert la flexibilité du phrasé, et creuse le timbre exceptionnel de la copie de Philippe Humeau déjà entendue dans l'intégrale Rameau de Cuiller (cf. no 634). |
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