Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 672 (10 /2018)
Pour s'abonner / Subscription information

Christophorus
CHR77426



Code-barres / Barcode : 4010072774262

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Olivier Fourés

Le salterio fait partie de ces instruments qui, faute d'avoir trouvé leur place dans l'évolution de l'organologie académique, ont atterri dans l'armoire mystérieuse des curiosités baroques. Une sorte de harpe frappée par de petites mailloches légères ? Un clavecin sans clavier ? La couleur des scintillements aigus libérés par l'absence d'étouffoir (la main de l'interprète en fait vaguement office) et son aisance à passer du pianissimo diaphane au forte cuivré, sous le poids ajusté des mailloches, le distinguent de l'un comme de l'autre. Sa palette singulière, inconnue il y a vingt ans, a touché une audience inattendue à travers les arrangements de Christina Pluhar et de son Arpeggiata, qui la mettaient, si l'on ose dire, à toutes les sauces.

Franziska Fleischanderl nous invite en revanche à l'aborder par la réalité du répertoire italien de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Quand on sait que Vivaldi avait acheté des salterii pour l'Ospedale della Pietà, on peste qu'aucune sonate ou concerto n'ait survécu ! Mais Fleiechanderl pousse bien les portes de la Pietà, où enseignait ce Perotti, dont la sonate est pratiquement un hommage à la verve vivaldienne. La Sinfonia d'Ubaldi (qui a certainement créé l'air célèbre avec salterio de Vivaldi « Ho nel petto » du Giustino à Rome en 1724) est pleine de lumière et d'émotion.

Les compositions vocales du Padre Martini et de Rossi (bien défendues par Romina Basso), jouent sur les couleurs et les subtilités théâtrales (plages 4 et 17). D'une substance musicale plus maigre, la Sonata d'Ugolino a le mérite d'illustrer la présence du salterio à Naples tout autant qu'à Rome, Bologne ou Venise. On trouvera certes parfois un déséquilibre trop marqué entre le violoncelle (un peu écrasé et pas toujours très juste) et le reste des instruments, mais Franziska Fleischanderl est si fine, délicate et pleine de caractère, qu'elle fait de cette esquisse instrumentale un vrai plaisir musical.

 Support us financially by purchasing this disc from eiher one of these suppliers.
  FR  -  U.S.  -  UK  -  CA  -  DE  -  JA -  
Un achat via l'un ou l'autre des fournisseurs proposés contribue à défrayer les coûts d'exploitation de ce site.  

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews