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Diapason # 672 (10 /2018)
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Signum
SIGCD526




Code-barres / Barcode : 635212052624

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Ivan A. Alexandre
 

For sent! En norvégien : trop tard ! Au temps de Handel et Albinoni, le petit Aksel serait malencontreusement tombé de cheval ou aurait affronté le scalpel napolitain. Depuis lors le Vatican a mis fin aux saintes opérations, Aksel Rykkvin a donc mué en paix et en direct, à l'Opéra d'Oslo, dans un polar écologiste de Gisle Kverndokk le 12 mai dernier, peu après son quinzième anniversaire.

Quelques mois plus tôt, la voix qui a fait de lui la superstar du Nord illuminait ce second récital. Les vertus du premier («Aksel ! », Diapa­son Découverte en décembre 2016) ont mûri. Toujours impossible, pour une cage thoracique enfantine, de déployer la phrase infinie qui donne son titre à l'album, « Eternal Source of Light Divine » (Ode pour l'anniversaire de la Reine Anne) déjà au coeur d « Aksel! » 2016. La conduite n'en est pas moins sûre, le vibrato délicat, la vocalise maîtrisée, le médium posé, l'aigu cristallin, du grand art. L'air avec violoncelle de l'Ode à sainte Cécile tient ses huit minutes sans fléchir. La chasse fragmentaire du jeune Handel (Diana cacciatrice, 1707) égale en hardiesse la guerre d'Albinoni (Statira, 1726). Plus exotiques, les « Tristes apprêts » de Rameau (Castor & Pollux version 1754), dévêtus de leur orchestre, de leurs larmes, de leur déclamation malgré un français acceptable, ont la couleur plausible d'un ciel d'hiver. « Je ne sais quel ennui » (Naïs) achève de nous convaincre: c'est un talent à part qui tire sa révérence. Souhaitons à Aksel Il (baryton ?) un avenir digne d’Aksel I.

Quoi qu'il en soit, le sopraniste n'occupe pas la moitié d'un programme conçu et joué par une autre star, le trompettiste « semi‑naturel » (avec « petits trous ») Mark Bennett, soutenu par un groupe de solistes norvégiens méthodiques et sévères. Chasse vigoureuse, Entrée de Polymnie (Rameau) prosaïque. Toute poésie est abandonnée au chanteur. Il est vrai qu'à son âge Rimbaud écrivait Ophélie et Les Étrennes des orphelins.


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