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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin Depuis trente ans, ce disciple de Leonhardt, enseignant au Conservatoire d’Amsterdam, s'est forgé une enviable réputation de spécialiste du jeu et de la facture du clavicorde. Celui qu'il joue, fabriqué en 1784 en Thuringe, fait merveille dans les tableaux très expressifs des sarabandes. L’éventail dynamique propre à l'instrument à tangentes se combine, sous ses mains, à un large éventail d'accents. L’autorité d'une Corrente en la, l'intensité de la Buriesca révèlent des capacités hors norme à enrichir le timbre du clavicorde sans outrepasser ses véritables capacités dynamiques. Et sans malmener l'intonation, éternel problème sur ce mécanisme. Il est très difficile d'y garantir absolument la pureté de timbre. Van Delft se joue de cet écueil en ajustant finement ses tempos : c'est avec lui la clef d'un discours à l'élégance suprême. La confidence, ici, n'exclut pas la puissance. Quelle leçon de chant dans cette allemande en ré, quelle délicatesse de trait dans le menuet en si bémol transposé à l'octave ! Discret dans ses propositions ornementales, le musicien se concentre sur la clarté des caractères et l'équilibre des plans sonores (gigue en si bémol). L’assise rythmique posée par une main gauche souveraine est pour beaucoup dans la réussite de ce projet. |
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