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Diapason # 670 (07 - 08 /2018)
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Naïve  
OP30570


 

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Olivier Fourés
 

Naïve, qui a donc, relancé il y a quelques mois son odyssée Vivaldi (Dorilla in Tempe, cf. no 665), conclut le cycle des concertos pour cordes ‑ dont les deux premiers volumes revenaient à Rinaldo Alessandrini. Ottavio Dantone prend la relève et ajoute aux treize miniatures qui restaient à graver les cinq concertos pour viole d'amour. Le chef de l’Accademia Bizantina s'était plusieurs fois distingué avec ce compositeur (L’incoronazione di Dario chez Naïve, Concerti con moto avec le mythique Giuliano Carmignola pour Archiv).

Nous sommes tout ouïe!

Le résultat a de quoi décrocher l'estomac aux plus tenaces. De brillants sommets pointent au milieu de sombres abîmes. Les concertos pour viole d'amour sont réussis. Dantone regorge d'inventivité et Tampieri choisit d'exploiter l'aspect exotique de l'instrument avec de magnifiques couleurs et un phrasé envoûtant; on rouspète d'ailleurs qu'ils n'aient pas enregistré le Concerto RV 392 en majeur conservé à Dresde pour avoir l'intégrale du genre (ainsi le veut cette série concentrée sur le fonds de Turin). Les spécialistes noteront qu'ils s'égarent en retenant la version pour violon du Concerto RV395 (RV 770), qui a un autre mouvement central.

Et pourquoi ne pas avoir opté pour les versions originales des concertos pour cordes conservés à Turin, plus extravagantes et décousues que celles préparées pour le volume de Paris ? Mais là n'est pas le vrai problème. On sait combien le mystère des concertos à quatre parties de Vivaldi s'évapore à la moindre fausse manoeuvre. Quand il y a des fugues, du contrepoint ou des effets instrumentaux et théâtraux prononcés (RV 138‑III, 152‑III, 155, 163 « Conca »), Dantone répond présent. Mais dès que l'écriture est plus modeste, la danse plus souple, alors on s'affole et on sort ses jouets : le continuo devient concertant, on change une myriade de notes, on rajoute carrément des voix, et on trépigne en restant sur place. On croit enrichir et on ne fait qu’édulcorer, l'univers du Rondo Veneziano point. Quand arrive le son de l'eau à la fin du disque, notre capital d'indulgence est depuis longtemps épuisé.                      

 

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