Texte paru dans: / Appeared in:
L'Autre Monde |
|
Appréciation d'ensemble:
 |
Outil de traduction (Très approximatif) |
|
Analyste:
Aurore Leger Musiciens discrets et distingués, représentants de la méticuleuse école de Jean Boyer, Florence Rousseau et Loïc Georgeault ont rassemblé dans de nouvelles partitas les différents traitements que le jeune Bach réalisa de certains des chorals les plus célèbres du culte luthérien. Ce parti pris original révèle de manière éclatante, s'il en était encore besoin, le génie du Cantor de Leipzig dont la maîtrise harmonique et contrapun-tique à nulle autre pareille magnifie par le trio instrumental, la variation ornée, ou la glose figurée, les somptueuses mélodies des Kirchenlied. La prise de son rapprochée et l'acoustique peu réverbérante de l'église de Glauchau (Saxe) permettent d'apprécier le jeu très maîtrisé, le toucher délicat et l'articulation fouillée des musiciens qui font sonner avec rondeur et suavité, dans toute la richesse de ses détails, le petit instrument construit entre 1727 et 1730 par le légendaire Gottfried Silbermann. Leur interprétation pudique est très retenue, presque sévère. Elle invite l'auditeur à un voyage sans heurt à l'issue duquel il ne pourra qu'arriver à bon port en regrettant par moment l'absence de turbulence. Propre et étudié, l'ensemble n'en est pas moins très bien mené et révèle une belle unité. |
|
