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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
JérémieBigorie Le fameux Stabat Mater adapté par Bach en motet allemand est significatif : Pergolèse, malgré la brièveté de son existence, eut le temps de façonner un nouveau style qui allait marquer le Siècle des lumières et régir en partie l'alphabet du classicisme viennois. Une lecture « plein d'affect du sacré » rendue possible grâce à une simplification du langage, compensée par une efflorescence vocale éloquente (l'opéra n'est jamais bien loin) et un usage suggestif de la couleur instrumentale. La Messe en ré majeur, qui allie le charme et la grandeur, frappe par la place inhabituelle dévolue au Christe eleison (traité en double fugue). Une écriture contrapuntique chargée de dissonances préfigure le début du Stabat. Plus flamboyant (double choeur à cinq voix, hautbois et trompettes), le motet Dignas laudes resonemus, une hymne mariale, exige une grandes virtuosité des deux solistes. La soprano Maria Petersen et la mezzo Marta Fumagalli possèdent la bravoure nécessaire aux arias techniquement les plus exigeantes. De son côté, Giulio Prandi n'entend pas faire tapisserie, creusant ici un silence, avivant ailleurs tel contrechant ou phrasé rhétorique, sa direction certes alerte ne va pas toujours sans quelque dureté (les coups d'archet). Le choeur et l'orchestre, dont les interventions solistes sont à remarquer (basson, cor), bénéficient d'une belle captation dégradée qui rend justice à ces deux premières au disque. |
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