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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jacques Meegens Cette diversité de répertoires s'incarne en trois personnalités musicales. Les chanteuses de Peregrina, argentines et d'une sobre retenue, jettent leur dévolu sur les pages sacrées en langue latine. Leur élocution, superbe, illumine les textes de l'office dédié à Knud Lavard, prince danois devenu martyr par son assassinat. Si les phrasés lisses font planer Decus regni et libertas, Gaudet mater ecclesia et Ave martyr dux Danorum juxtaposent les neumes avec davantage de raideur. Vivace, la vièle de Baptiste Romain (Le Miroir de Musique, Leones ... ) leur répond par de volubiles fantaisies instrumentales. Et Benjamin Bagby déclame avec force les chansons germaniques, a cappella ou s'accompagnant à la harpe. Ni les siècles, ni la langue ne font barrière: le fondateur de Sequentia, conteur dans l'âme, nous délecte des rebondissements et péripéties d'un Von meiner mervart aussi captivant que monumental (près d'un quart d'heure, dans une version raccourcie de moitié !), et souligne à merveille l'ironie mordante de Die Tenschen morder (« les meurtriers danois sont les meilleurs: ils connaissent mieux que quiconque les ruses sournoises pour tuer les rois. ») Chacun fait selon ses habitudes. Bagby fait du Bagby, Romain fait du Romain... pour notre plus grand plaisir, car il aurait été regrettable qu'une direction artistique trop ferme bridât leur talent magistral. Mais les protagonistes, plutôt que de dialoguer avec passion, ressemblent davantage à des voisins qui s'ignorent poliment. |
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