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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Loïc Chahine Fretwork gravait en 1995 pour Virgin un premier florilège de la musique de John Jenkins: des fantaisies à quatre, cinq, six, des pavanes, des ln Nomine... Richard Boothby (seul membre restant de la première équipe) et les siens se concentrent cette fois sur l'intégralité des pièces à quatre parties ‑ Phantasm et Hespèrion leur préféraient l'étoffe plus opulente des fantaisies à six. L’identité de l'ensemble, malgré son renouvellement, n'a pas varié. Le son est toujours aussi net, jamais grinçant ni criard, les tenues sont admirables... de tenue. Fretwork conserve son impeccable propreté technique. La pratique régulière de vastes pans du répertoire anglais pour consort lui assure une compréhension profonde de cette musique, qui évite tout geste emphatique. Chaque crescendo ou diminuendo est d'une maîtrise confondante (par exemple dans la Fantaisie 12). Mieux: les effets semblent se dégager de l'intérieur de la musique, comme la stupéfiante accalmie au milieu de la septième fantaisie : Fretwork n'a qu'à se réserver un peu, et l'on retient son souffle ; la vivacité et la clarté des attaques dans le motif qui suit créent d'emblée le contraste, et la perfection des intervalles ne laisse rien à désirer. Le parcours réserve aussi quelques surprises. La première fantaisie étonne par son allant rythmique, bien loin ici de l'image de « vieilles violes » jouant une musique anglaise lyophilisée. La radieuse cinquième, dans laquelle même la section finale, lente et plus sinueuse, est baignée de lumière. La onzième témoigne de l'engagement de Fretwork, et la douzième révèle une variété de ton et une légèreté inattendue, qui rompent l'inévitable monotonie qu'il peut y avoir à entendre d'affilée dix-sept fantaisies pour quatre violes. |
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