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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Si la production vocale de John Jenkins rencontra peu d'admirateurs, ses contemporains (mais pas que: voyez Ezra Pound) louèrent ses oeuvres pour instruments à cordes qui lui valurent les surnoms flatteurs de « Rare Jenkins » et de « miroir et merveille de son temps ». Les fantaisies à quatre et cinq parties s'imposent comme les plus variées et ingénieuses du XVIIe siècle, avant que le jeune Purcell n'insuffle au genre un contrepoint plus élaboré. Construites tels des madrigaux quand elles ne sont pas fondées sur un thème unique et ses permutations, elles peuvent être agencées de façon à former une suite en trois ou quatre mouvements. On pourra toujours soupirer devant l'absence des deux ln Nomine (il est vrai écrits à six et non quatre voix) et de quelques pavanes que le minutage aurait pu aisément accueillir. Rappelons toutefois que les Fretwork avaient déjà gravé un disque monographique consacré à Jenkins chez Virgin en 1995. L’approche des musiciens britanniques exalte l'expressivité italianisante de ces pages, bien que leur faible effectif en limite les variations d'éclairages. Aussi conseillera‑t‑on les versions complémen-taires de l'Ensemble Jérôme Hantaï (Naïve) et surtout de l'Ensemble Hespèrion XX (Aliavox): avec cet art éprouvé de l'inflexion mélancolique, Jordi Savall sculpte de sa viole des phrasés suspendus en même temps qu'il nous raconte une histoire, apparentant l'écoute de ces fantaisies à la lecture d'un livre orné d'enluminures. |
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