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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Philippe
Grosperrin C'est grâce à un air de Vivaldi que longtemps Giacomelli a survécu, masqué: « Sposa, son disprezzata » était calqué sur un air de sa Merope, dont on découvre deux autres numéros dans le présent album, illustrant l'activité du compositeur au théâtre de 1729 à 1735. De ces musiques de très belle facture pour Parme, Venise et Milan, Flavio Ferri‑Benedetti tire un programme assez varié, qui recoupe rarement les albums de Cecilia Bartoli (« Sacrificium »), Max Emanuel Cencic (« Venezia »), ou le superbe hommage à Farinelli de Vivica Genaux avec René Jacobs (HM). L'écoute est d'autant plus embarrassante que les exigences de ces airs, de cet art, détaillées dans la notice, se heurtent obstinément aux carences de l'interprétation. L'orchestre de Daniela Dolci est certes soigné, mais l'impression de conduite précautionneuse a probablement à voir avec l'impéritie du chanteur, qui s'affiche malheureusement dès l'air éponyme de Merope qui ouvre l'ensemble: ambitus à trous, grave parlé, aigu glapi, vocalise erratique, soutien flageolant, attaques vilaines ou quasi comiques. Et gare aux ornements ! Il faudrait un miracle pour que l’éloquence ou la poésie s'épanouissent ici (« Torbido nembo », « Alla fastosa, superba Roma »). C’est peu dire alors que l'éblouissement annoncé pour « Diro quel sangue degno » ne viendra pas. La noble sicilienne « Mancare, oh, Dio, mi sento » se défait à peine entamée. De longues minutes de malaise pour l'auditeur, et l'exemple du disque dont l'apport n'est que documentaire. |
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