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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
David Fiala On ne lui connaissait qu'une poignée d’oeuvres éparses jusqu'à l'annonce, par Arnaldo Morelli en 2009, qu'un manuscrit conservé à Rome était de sa main, et que toute la musique qu'il renfermait devait être de sa composition. Le claveciniste Marco Mencoboni avait aussitôt réuni la fine fleur des polyphonistes italiens (dont certains habitués d'Odhecaton) pour graver une oeuvre maîtresse du manuscrit. Cette messe plénière à la Vierge à cinq et six voix, combinant les cinq sections de l'ordinaire et quatre pièces du propre, nous arrive aujourd'hui. Elle s'ouvre sur un rarissime exemple noté de la pratique alors commune d'improviser du contrepoint sur un plain‑chant chanté par la basse en notes longues régulières: brodant d'incessantes et volubiles gammes montantes et descendantes, les autres voix produisent une saisissante nuée sonore, propre à capter l'attention des auditeurs en début de cérémonie. Hormis l'Alléluia, dans le même style et tout aussi impressionnant, avec quelques savoureuses dissonances, le reste de la messe déploie un contrepoint élaboré (et plus sage). Une acoustique et une prise de son plus claires auraient sans doute permis de goûter plus en détail cette musique d'excellente facture et les voix généreuses et vigoureuses des onze maîtres chanteurs. La découverte n'en est pas moins exceptionnelle. Danckerts n'avait peut‑être plus tous ses moyens vocaux à l'heure de son licenciement, à cinquantecinq ans, mais le disque offre un brillant témoignage du talent de ce musicien qui s'avère de moins en moins mineur, même au côté de ses plus illustres voisins de pupitre Cristobal de Morales ou Costanzo Festa. |
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