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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia L’année Telemann (1767+250) est passée mais les disques continuent de pleuvoir, avec leur lot d'inédits. Les quatre cantates réunies par Florian Heyerick nous ramènent (1717 et 1720) avant son installation à Hambourg. Très concises, avec des mouvements qui ne laissent guère à l'inventivité du compositeur le temps de s'épanouir, elles sont les moins intéressantes de cette livraison, même si on peut déceler ici ou là une aria pour soprano plus travaillée sur des rythmes syncopés (plage 10) ou un choeur réjouissant (plage 20). La cantate de Pâques (TWV 11816) s'avère la plus originale : introduction et air de basse avec trompette, aria pour choeur au style handélien, façon Coronation Anthems, et un air à vocalises ardues pour soprano. La direction de Heyerick est assez plate, les instrumentistes routiniers et certains chanteurs insuffisants. Datant des années 1748 et 1749, les cantates de Noël proposées par Ulrich Stötzel sont d'une autre eau : plus démonstratives, mieux construites, voisines de celles de Bach (qui conclut à l'époque sa Messe en si). Deux sur les trois nous offrent des choeurs festifs enrichis de trompettes chamarrées et des airs de basse, avec trompette, que Klaus Mertens clame avec son aisance habituelle et son timbre mat désormais un peu râpé. Il est d'ailleurs la vedette du CD, car la cantate centrale lui est totalement dévolue, avec deux arias où perce le style galant. L'ensemble est bien dirigé, avec un certain tonus dans les pages enjouées ; le choeur, plutôt fourni, possède une cohésion qui suffit à exalter la Nativité joyeuse vue par Telemann. Les autres chanteurs, peu sollicités, font correctement leur travail. Un disque plaisant. Une autre basse expérimentée, Peter Kooij, se taille la part du lion dans un album au programme plus varié et copieux. « Stille Nacht » sont les premiers mots du magnifique récitatif accompagné, avec des staccatos impétueux du continuo, qui ouvre la première cantate, écrite en 1741 et décrivant l'ultime nuit sur le Mont des Oliviers. Des flûtes aériennes installent un climat à la fois triste et apaisé : Jésus apeuré reste confiant en son Père. Même thématique autour de la Passion dans la deuxième cantate, écrite dans les années 1710, peut-être à Eisenach, où la litanie introductive et un air avec,violon solo permettent à Kooij de démontrer encore sa belle technique malgré un timbre un peu usé. Détachée d'un Passions-Oratorium, l'aria « Gute Nacht » referme le, cercle de la nuit de la Passion, et le disque.
Si une réverbération excessive altère la voix du chanteur, il bénéficie d'un accompagnement remarquable grâce à l'archet de François Fernandez, à la flûte de Jan De Winne et à trois violes de gambe. L’Armonia Sonora défend avec brio deux sonates où la flûte et les violes dispensent des sonorités savoureuses.
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