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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Xavier Bisaro
Les deux Livres
d'orgue (1689 et 1700) de Jacques Boyvin souffrent d'une apparente monotonie en
regard des deux messes composées à la même époque par le tout jeune François
Couperin. Ils vibrent cependant de son enthousiasme à prendre possession de
l'imposant instrument construit pour la cathédrale de Rouen par Robert Clicquot
en 1686‑1689. Il n'en reste pas moins délicat d'envisager un enregistrement ‑ et surtout du Livre 1, moins dense que le suivant ‑ hors du contexte liturgique, dont les réalisations récentes des ensembles Les Meslanges et Vox Cantoris ont dévoilé les richesses. En l'absence de cet environnement sonore, on ne peut compter que sur l'engagement de l'interprète et sa complicité avec ce répertoire, qualités qui ne manquent pas à David Ponsford.
Dans le sillage
d’Aude Heurtematte (Tempéraments) et Michel Chapuis (Plenum Vox), il tente à son
tour l'exploration des deux Livres ‑ retenant six Suites du premier, quatre du
second. Et privilégie un jeu énergique, aéré (y compris dans les pleins
jeux et les fonds d'orgue) et relevé. Ponsford dessine pour chaque verset un
caractère précis, en jouant principalement sur le tempo et la registration
(quitte à négliger l'adaptation du toucher et de l'ornementation à la « vocalité
» des récits). Fi des langueurs et du rebond : c'est sur un ton altier qu'il
déclame son Boyvin, sans jamais ennuyer.
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