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Diapason # 668 (05/2018)
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Nimbus
NI6358



Code-barres / Barcode : 710357635823

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Xavier Bisaro
 

Les deux Livres d'orgue (1689 et 1700) de Jacques Boyvin souffrent d'une apparente monotonie en regard des deux messes composées à la même époque par le tout jeune François Couperin. Ils vibrent cepen­dant de son enthousiasme à prendre possession de l'imposant instrument construit pour la cathédrale de Rouen par Robert Clicquot en 1686‑1689.

Utilisation de trois sinon quatre claviers', diversité des timbres explicitement requis, recours fréquent au pédalier: Boyvin démontre une maî­trise consommée des possibilités de la facture contemporaine, adossée à une science du contrepoint très perceptible dans les versets les plus polyphoniques (fugues, quatuors et trios imitatifs). Mieux : au gré des enfilades de versets apparaissent de splendides miniatures, dont un    mémorable Cromome en taille (Suite du Quatrième ton dans le Livre 11), d'une intrigante ressemblance avec la tierce en taille de la Messe pour les paroisses de Couperin !

 Il n'en reste pas moins délicat d'envisager un enregistrement ‑ et surtout    du Livre 1, moins dense que le suivant ‑ hors du contexte liturgique, dont les réalisations récentes des ensembles  Les Meslanges et Vox Cantoris ont dévoilé les richesses. En l'absence de cet environnement sonore, on ne peut compter que sur l'engagement de l'interprète et sa complicité avec ce  répertoire, qualités qui ne manquent pas à David Ponsford.

Dans le sillage d’Aude Heurtematte (Tempéraments) et Michel Chapuis (Plenum Vox), il tente à son tour l'exploration des deux Livres ‑ retenant six Suites du premier, quatre du second. Et privilégie un jeu énergique,      aéré (y compris dans les pleins jeux et les fonds d'orgue) et relevé. Ponsford dessine pour chaque verset un caractère précis, en jouant principalement sur le tempo et la registration (quitte à négliger l'adaptation du toucher et de l'ornementation à la « vocalité » des récits). Fi des langueurs et du rebond : c'est sur un ton altier qu'il déclame son Boyvin, sans jamais ennuyer.              
 


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