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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Jérémie Bigorie TÉNÈBRES LUMINEUSES Les douze Britanniques de Stile Antico, au souffle inspiré mais retenu, éclairent les Répons de Tomàs Luis de Victoria. Les intégrales discographiques de l'Office de la Semaine sainte de Victoria, généralement replacées dans le contexte liturgique, sont rares: citons JeanPaul Gipon (Jade) et, plus récemment, Juan Carlos Asensio (Glossa). Bien que réduite à dix‑huit Répons, la sélection de l'ensemble Stile Antico ménage des extraits de lectures des Lamentations chantés en plainchant entre les Nocturnes des jeudi, vendredi et samedi saints. On goûte avec d'autant plus de plaisir la majesté austère des polyphonies écrites à trois ou quatre parties. Nourri des principes esthétiques chers à la Contre‑Réforme, comme son modèle Palestrina,Victoria se propose toujours d'édifier, d'émouvoir et d'élever l'esprit, à l’image de l'itinéraire spirituel de ses contemporains Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. La plastique sonore du Stile Antico fait partout merveille: des voix rondes, ductiles, bien timbrées, des phrasés sensuels et une expressivité toute latine: sans renouer avec la rugosité ibérique de La Colombina (Glossa), on reste à mille lieux des interprétations venues d'outre‑Manche, tels les jansénistes Pro Cantione Antiqua (à la distribution entièrement masculine, DHM). La retenue s'allie à la ferveur et à la distinction de l'intonation dans cette version habitée et travaillée. Certaines. répétitions additionnelles ayant été omises, comme l'explique la notice, le discours se déploie sans emphase, tandis que les figuralismes (Crucifigendum et Jesum traditit impius) coulent de source. Ce voyage spirituel se conclut sur le lumineux motet O Domine Jesu Christe. Porte ouverte sur un prochain disque? |
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