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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis Morrier Küppers a greffé, autour d'extraits des deux Euridice de Peri et de Caccini, de l'incontournable Orfeo de Monteverdi, des compositions rares et souvent fascinantes : des ayres anglais, de Robert Johnson (l’étonnant Opheus I am), Thomas Campion et même Henry Purcell (Charon the peaceful), des madrigaux allemands de Gabriel Voigtländer et de Johann Erasmus Kindermann (poignant Wann sich der werte Gast), et des arie italiennes d’Antonio Draghi et Francesco Rasi. Le propos dramatique est souligné par les timbres chatoyants du Teatro del Mondo, mêlant cordes, flûtes à bec et un continuo coloré, avec psaltérion, orpharion, luths, harpes et claviers divers. Julian Prégardien assume un véritable tour de force : incarner de manière crédible le héros antique tout en jonglant avec les atmosphères contrastées, les langues et les écritures diverses. Fin diseur dans les extraits des opéras fondateurs en stile recitativo, il se montre aussi un ténor virtuose épris de galanterie dans le badin Orpheus with his lute de Maurice Greene. On admire surtout un émouvant miniaturiste dans tous ces ayres et madrigaux da camera, épousant les « mouvements de l'âme » du chanteur thrace, entre ravissement amoureux, douleur cruelle et pathétisme résigné. Révérences à tous ces musiciens inspirés, ils rendent justice à un projet particulièrement délicat. |
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