Texte paru dans: / Appeared in:
Channel Classics |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémie Bigorie Au baromètre discographique, la proportion de Quatre Saisons interpré-tées par (seulement) huit musiciens n'est pas monnaie courante. En jouant cette carte minimaliste, le Brecon Baroque en gomme de surcroît l'esprit concertant, chacun semblant placé au même niveau que la soliste: cela nous vaut en contrepartie de savoureux dialogues chambristes avec le second violon, de notables échappées du violon-celle râpeux d'Alison McGillivray ,(Largo pianissimo du Printemps) et du clavecin solo (Adagio molto de L’Automne). L’instrument de Rachel Podger est un modèle d'élégance, décliné en une variété de phrasés et d'ornements qui collent au plus près à la ligne mélodique. D'où vient, dès lors, qu'une certaine lassitude finisse par s'installer ? À trop vouloir juguler la virtuosité ébouriffante d'un Biondi (Opus 111) ou d'un Radulovic (Decca) comme les contrastes férocement accusés d'Il Giardino Armonico (Teldec), notre ensemble en vient à oublier jusqu'aux didascalies de la partition ... et là n'est pas le moindre paradoxe de ce disque que de proposer uniquement des concertos à titre quand la moindre allégeance au pittoresque se voit aussitôt opposer une fin de non recevoir: n'espérez pas ruisseler de soleil et d'orage dans L'Été, de vous recoiffer aux bourrasques de L’Hiver, de trembler au tonnerre du Printemps et de vous joindre aux vendanges de L'Automne. Un tel parti pris, forcément intentionnel de la part d'artistes aussi accomplis, laisse songeur. |
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