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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jérémîe
Bigorie Dans un entretien, Simon-Pierre Bestion explique sa démarche tout en aiguisant les armes de ses contempteurs : imbrication libre d'extraits de L’Histoire de la Résurrection de Schütz et des Fontaines d'Israël de Schein en une nouvelle dramaturgie, instrumentation substantiellement étoffée en cornets et sacqueboutes, coupures opérées dans le récit, réécriture d'improvisations pour la partie de récitant, rebaptisé chantre byzantin. Nous voilà prévenus et libres de participer à l'aventure ou de retourner aux versions consacrées: Jacobs (HM) ou Haller (Christophorus) pour Schütz, Herreweghe pour Schein (HM).
Mais une fois passées quelques minutes d'adaptation à l'allemand peu idiomatique du récitant, force est de constater que la magie opère: les choeurs des Fontaines placés entre les récits évangéliques de la Résurrection agissent comme les chorals d'une passion. Quant à la prestation du chanteur libanais Georges Abdallah, elle envoûte par son sens du sacré et de l'ornementation. Bien qu'inscrites dans la mouvance de la Réforme luthérienne, ces partitions accusent une forte influence italienne, ce que Bestion unifie d'un geste exacerbé parfois, musical et dramatique toujours dans son alternance des registres fastueux et intime, dans sa quête d'une authenticité plus proche de l'émotion spontanée que de la rigueur des traités. Et la ferveur communicative de La Tempête de nous emporter dans son tourbillon pour ne plus vous lâcher! |
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