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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Philippe Ramin L’équilibre sonore, soigneusement ajusté dans ces textures changeantes, témoigne d’un admirable travail de chambristes. La virtuosité assumée fait autant briller l'audace d’un Presto échevelé (Guillemain) que l'intensité résolue du très italien Larghetto de Mondonville. Pramsohler partage avec Goebel cette conscience aiguë d'une narration libérée des clichés, attentive à la vocalité et (quel confort !) d'une justesse d’intonation infaillible... Écoutez ce fier Carillon du Parnasse (Marchand), cette Madin (Duphly) bondissante et effrontée, cette douce ariette de Clément totalement dépourvue de maniérisme... L’éventail des caractères est un bonheur à lui seul. Mais la réussite de ce double album repose tout autant sur son partenaire exceptionnel, Philippe Grisvard fait valoir une main de fer dans un gant de velours, l'idée musicale jaillit sans effort d'une technique extrêmement fluide et précise. Avec eux, la séduction sonore n'est pas une fin en soi (défaut fréquent chez les interprètes de ce baroque français tardif) mais un atout supplémentaire du discours. Alors ces sonates oubliées, qui brillaient dans les salons parisiens quand Rameau régnait sur les théâtres, regagnent leurs lettres de noblesse. |
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