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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Xavier Bisaro Ses fugues offrent le terrain d'observation le plus évident de cette fusion musicale : contrepoint serré, sens du renouvellement et de la construction dans le temps, péroraisons ingénieuses rapprochent les deux Bach. Quelques‑unes ‑ celle en ut mineur au début du second CD par exemple ne trouveraient‑elles pas leur place dans un virtuel troisième Livre du Clavier bien tempéré ? Elles inspirent à Filippo Turri un jeu privilégiant la clarté du contrepoint, les articulations franches et un allant « baroque » peu sensible aux errances mélancoliques auxquelles invitent certaines pièces, en particulier celles à trois voix (F 31) datant des années 1770. Bref, un résultat impeccable mais un peu trop clinquant pour être pleineMent convaincant. Il faut dire que les instruments choisis n'incitent pas forcément à varier les plaisirs. Les oeuvres les plus personnelles sont confiées à un positif de trois jeux: rappeler l'emploi domestique de l'orgue est en soi intéressant, mais les épanchements du musicien ne méritent ni tant de bruits de bouche, ni la raideur d'une mécanique directe. Passage à l'église pour le reste du programme, joué sur un instrument inadapté en raison, notamment, de son étroite palette de fonds. Cet environnement ingrat ‑ l'intégrale de Friedhelm Flamme (CPO, cf. no 590) pâtissant du même défaut laisse malgré tout poindre l'art si singulier de Wilhelm Friedemann Bach, dont on peut espérer qu'il suscitera de plus ambitieuses réalisations. |
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