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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau Le
musicien poète
Retour au début :
Komn, Jesu, komn. Le contour est incertain (Pedersen excelle à jouer avec
tous les degrés du flou) mais l’image poétique reste intelligible dans son
moindre atome. Comme cette virgule (avant « Jesu ») qui gagne un espace,
une aération différente à chaque répétition de l’appel en double chœur.
L’exhortation s’affirme, s’adoucit, se relâche, anticipant les mots « Mein
Leib ist müde » (Mon corps est faible) sur lesquels Bach referme cette
introduction : une arche parfaite. Ironie du sort, Jens Braun était aussi à la console en 2009, pour les mêmes œuvres, avec l’équipe de Masaaki Suzuki : apothéose des angles polyphoniques, d’une déclamation droite, de l’analyse mettant l’architecture à vif (Diapason d’or, cf nº 579). Soit l’inverse de Pedersen ! L’instabilité maîtrisée des éclairages, des inflexions du détail madrigalesque (ces vocalises en flammèches inégales pour peindre l’élan de l’Esprit au début du BWV 226 !) rappelle plutôt l’hypersensibilité virtuose de Gardiner avec son Monteverdi Choir (cf nº 604). Mais ce qui s’articule chez lui comme une rhétorique, libère avec elle une projection poétique dont on trouve peu d’exemples dans la discographie des six motets. Pedersen
n’attise pas les rythmes du Singet dem Hern comme Gardiner et pourtant
l’expansion polyphonique est aussi renversante. Le souffle qui porte la fresque
Jesu meine Freude jusqu’au Gute Nach onirique vous hantera
longtemps. |
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