Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 666 (04/2018)
Pour s'abonner / Subscription information


Ambronay
AMY309



Code-barres / Barcode : 3149028129694

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste: Jacques Meegens


Sollazzo entre décidément à grand fracas dans la musique médiévale – mais cette fois sur les ailes du rêve. Fondation en 2014, deux prix de concours internationaux l’année suivante, un premier Diapason d’or début 2018 (cf nº 664). Trois mois passent, et leur deuxième opus brille sur les mêmes hauteurs que le précédent. Les prolifiques Bâlois confirment leur goût pour les chansons du Trecento et de l’ars subtilior, au cœur de leur nouveau programme. Aux antipodes de la vie qu’ils peignaient dans « Parle qui veut », le présent album explore les antichambres et les royaumes du songe.


Les trois chanteurs (deux sopranos et un ténor) assagissent - un peu – la belle exubérance de leur déclamation, mais conservent leur palette expressive, accompagnés par les vièles et la harpe. Si le rêve est à l’honneur, il ne se borne pas à une expression éthérée. L’étrangeté de la polyphonie du Momento mei Deus (inspiré de la litanie des morts de Gaffurius, organum à la quarte et à la seconde) évoque les brumes du sommeil éternel, tandis que le Chant de la Sybille, aux élans dramatiques magistralement portés par l’une des deux sopranos, offre une vision mystique du jugement dernier, des plus poignants.

Refermant le programme, Or sus vous dormez trop, qui décrit le réveil en fanfare d’une dame au son du tambour, de la cornemuse et du chant des oiseaux, met fin aux rêveries ésotériques des pièces subtilior qui précèdent. Le fameux Fumeux fume de Solage, nébuleux à souhait, déploie ses douces sonorités en douces volutes – et trouve dans le mélange des archets et des instruments une étoffe aussi impalpable que les voix d’hommes de Van Nevel dans un album inoubliable. L’allégorie En seumeillant de Trebor s’intensifie peu à peu, comme si les images du rêve se faisaient plus nettes.

Un petit bémol, sans conséquence : les deux estampies du manuscrit de Robertsbridge, intermèdes instrumentaux bienvenus dans un programme essentiellement vocal, semblent hors sujet tant dans l’esthétique que dans l’univers onirique ou nous plonge les alchimistes de Sollazzo. 

 


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant au site de
Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Pour acheter l'album
ou le télécharger


To purchase the CD
or to download it

Choose your country and curency
when reaching
Presto Classical
(Upper right corner of the page)

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews