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Analyste:
Jérémie Bigorie La sonate en trio était, à l'époque baroque, le genre d'élection pour montrer son savoir-faire. Souvent, les compositeurs en publiaient un cycle comme premier opus, qu'ils plaçaient sous les auspices d'Arcangelo Corelli. Il en va autrement avec Zelenka, qui attendit la quarantaine passée pour se mettre à la tâche. L'instrumentation à quatre voix «con due bassi obligati » s'inscrit dans la continuité de l'œuvre de Fux, notamment de ses quatre sonates que le Tchèque avait recopiées à Vienne dans son recueil de compositions destiné à l'étude. Mais leur longueur, leur exigence technique (sur mesure pour la virtuosité proverbiale de l'Orchestre de Dresde) et expressive les situent sur un tout autre plan. « Totalement fou», n'hésite pas à dire du « personnage » dans la notice Reinhard Goebel, qui a troqué l'archet pour la plume et a supervisé cet enregistrement ! C'est dire si les excellents musiciens berlinois et pragois jouent de manière historiquement informée sur instruments modernes : ressortent singulièrement la clarté de l'articulation(le jeu des clés des vents n'échappant pas aux micros) et le sentiment d'un flux rythmique ininterrompu, tout à fait dans la veine des Brandebourgeois selon Goebel. La balance homogène fait bien percevoir l'aspect conversation en musique qui manquait à la récente version de Vaclav Luks (Accent). Celle de l'Ensemble Berlin Prag rejoint ainsi les réussites du Pasticcio Baricco (Hérissons) et du pionnier Heinz Holliger et sa compagnie (ECM). |
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