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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Paul de Louit Étant donné le répertoire de l'artiste, on serait tenté de dire : approche issue du XIXe siècle ‑ et ce ne serait qu'à moitié vrai. Certes, cette Fantaisie en sol mineur ou les dernières variations de la Partita BWV 768 sont fondues dans le même bronze que la statue de Bach à Eisenach, et pèsent à peu près aussi lourd. Mais les postromantiques aimaient dramatiser, faisaient défiler les couleurs, ne craignaient pas le pittoresque, encore moins le rubato : témoins les enregistrements de Straube et les rouleaux Welte mis au jour à Seewen. Nul pittoresque, pas le moindre drame en vue chez Van Oosten, mais une manière de sélectionner un jeu, un style pour une pièce ou un mouvement, qui ne bougera plus d'un poil passé la première note : d'un détaché uniforme pour une sonate en trio à la vivacité mécanique, à un legato digne de Dupré pour la Fantaisie. De rhétorique, de stilus phantasticus, de travail du motif, de métrique de danse, nenni. Rien d'étonnant que la grande réussite de ce disque ‑ et c'en est une ! ‑ soit la transcription par Dupré de la Sinfonia BWV 29 : du panache, de l'énergie, enfin, voici le grand Ben Van Oosten, celui‑là même qui nous éblouit dans la cinquième sonate de Guilmant ou la sixième symphonie de Vierne. Mais est‑ce encore du Bach ? Car son Bach, lui, manque singulièrement de galbe, de rebond, d'élan et, comme eût dit feu André lsoir, de drapé. |
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