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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean‑Luc Macia Ning Feng a déjà démontré son aisance athlétique dans plusieurs récitals en solo. Nouveau terrain sans filet, les Sonates et partitas posent de tout autres défis. Sa compréhension chorégraphique des partitas et sa flexibilité rythmique dans les sonates sont des atouts de taille, mais affaiblis par une rhétorique trop fragmentée de relances et de pauses brusques. Feng sait dynamiser l'Allegro assai de la Sonate no 3 avec des tourbillons véloces, ou encore jouer de son élasticité technique pour éviter la démonstration acrobatique dans les « doubles » de la Partita no 1. Sa manière de faire respirer l'archet dans le Largo de la Sonate no 3 définit bien sa perception de la musique de Bach, directe, sans trop d'apprêts, mais sans enthousiasme ni plan d'ensemble. On a l'impression d'écouter des mouvements indépendants, plus ou moins bien réussis. Les fugues ne sont pas exemptes de raideur (surtout celle de la Sonate no 2, assez scolaire) et le violoniste chinois abuse çà et là d'un léger vibrato. Sa lente Chaconne (près d'un quart d'heure, à rebours de la mode actuelle des lectures bouclées en moins de douze minutes) s'épuise en cours de route, avec des phrasés excessivement détachés et sans élan. Feng maîtrise parfaitement une sonorité jamais acide, parfois opulente, bien captée par l'équipe de Channel Classics. Mais dans le cercle des amateurs de violon moderne, sans référence historique, il doit faire face à une concurrence qui l'éclipse, de Julia Fischer à Christian Tetzlaff. |
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