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Diapason # 665 (02/2018)
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Harmonia Mundi  
HMM90225657




Code-barres / Barcode : 3149020933114 (ID627)

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Analyste: Philippe Rarnin

 

Isabelle Faust, qui jouait un Stradivarius (et tenait un archet moderne) dans son intégrale des Sonates et partitas, opte cette fois pour un magnifique violon de Jacobus Stainer, facteur le plus estimé dans l'entourage dé Bath, et encore aux yeux de Leopold Mozart. Près d'elle, Krisitian Bezuidenhout (que l'on connaît davantage au pianoforte) touche une belle copie de Gräbner. Leur proposition s'inscrit dans une démarche à la fois classique (tempos, caractères) et originale (liberté ornementale). L’équilibre sonore, la fusion des timbres et l'intelligibilité du discours sont exemplaires. Les doubles cordes de la Fa mineur se déploient avec une aisance peu commune» La maîtrise de la couleur se double, sous l'archet de Faust d'une familiarité profonde avec le style de Corelli (volutes du premier mouvement de la Mi majeur).

Le tempo très vif de l'Allegro en si mineur fait valoir la virtuosité féline d'un Bezuidenhout, parfaitement à son affaire sur ce Gräbner à la fois lumineux et mordant. Comme tout cela coule de source ! Les deux interprètes regardent dans la même direction, on ne peut cependant s’empêcher de penser que ce couple idéal évite de parler de sujets qui fâchent, et si la violoniste concède un moment des fantaisies ornementales à son complice, elle choisit plutôt l’indifférence, voire la résistance dans les trois dernières sonates. Bezuidenhout aime à étoffer le discours (octaves, harmonies remplies), à changer quelques altérations au passage. Si l'éclat de la sonate en la majeur s'accommode tout à fait de cette tendance discursive alla Koopman, le mouvement lent introductif de la sonate en fa trahit un vague ennui à rester dans la simple magie de ce contrepoint renversant.

Plus accompagnateur que partenaire (mais quel accompagnateur !), Bezuidenhout retrouve une étonnante sobriété dans le mouvement pour clavecin solo (j3VIV 1019) et tire l'ultime allegro vers un style pré‑mozartien du plus bel effet.

Cette réalisation éminemment séduisante ne possède pas, à nos oreilles, la richesse et la profondeur des intégrales signées récemment par les duos Shayegh/Halubek (Glossa, Diapason d'or) et Höbarth/Häkkinen (Aeolus).


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